La pose de la 1e pierre de la Maison des Arts Martiaux sur le complexe sportif Dolange, avenue de Verdun, a été effectuée samedi matin par le maire Michel Vernejoul, le vice président de la Métropole Frank Raynbal, le conseiller départemental Arnaud Arfeuille, et un représentant du 13e RDP; en présence de plusieurs élus et personnalités et de futurs utilisateurs du bâtiment.
La ville compte 7 500 habitants dont 1/3 pratiquant une activité sportive. L'Association Sportive Martignassaise (ASM), présidée par Philippe Jacob, compte 18 sections, dont celles du judo, de l'aïkido et du Jujitsu. Ces 3 sections pratiquent actuellement leur sport dans un dojo en préfabriqué ancienne génération de plus de 40 ans qui est devenu obsolète et elles attendent avec impatience la réalisation de cette nouvelle salle. Cette Maison des Arts Martiaux servira à l'ASM, mais aussi aux élèves des écoles et du collège, et aux militaires du 13e RDP.
Le projet consiste à l'extension et la restructuration de la partie nommée le "bunker" de la salle Bernard Céret, qui devra faire corps avec le paysage naturel. L'extension au sud permettra de mettre en valeur la salle Gérard Philipe, de rajeunir la façade sud de Bernard Céret, d'assurer une bonne lisibilité des bâtiments voisins et de dégager un large espace devant les deux salles pour réaliser un parvis d'accueil. L'extension au nord donnera la possibilité de relocaliser les zones de stockage actuellement aménagées dans le "bunker". Pendant les travaux, le dojo actuel (surface 400 m2) sera conservé.
"Le chantier a démarré le 15 septembre dernier et doit se terminer le 31 août 2018, précise Julien Delmas, l'architecte (de Latresne), missionné en août 2016, suite à un appel d'offres. Deux phases sont prévues, la construction des locaux de stockage pour Bernard Céret (livraison le 22/12/2017) et Gérard Philipe (pour le 20/02/2018), et la construction/extension du dojo, la salle des arts martiaux ayant une surface utile de 504 m2. Sur le bâtiment, des "bâtons" constitueront une interprétation architecturale des armes traditionnelles japonaises que sont le "jô" utilisé dans la pratique de l'aïkido, ou le "bô" dans celle du bô-jutsu. L'essence de ces "bâtons" retenue est le pin douglas qui est prévu protégé par un saturateur teinté."
Le projet accueille le dojo constitué d'une aire de d'évolution de 371 m2 dont 300 m2 d'aire de combat, 2 blocs de stockage mutualisé, une salle de convivialité de 29 m2, un bureau de 15 m2, des gradins permettant d'accueillir 100 personnes; et deux espaces de stockage (150 m2 à G Philipe et 72 m2 à B Céret). Le coût total est de 1M€ : 750 000€ financé par la Ville, 100 000€ par Bordeaux Métropole, et 150 000€ par le Conseil Départemental de la Gironde.
"Je suis arrivé à Martignas en 1978 et il y avait 2 équipements sportifs, le terrain de Guillemet et le Dojo, rappelle le Maire. Ce dernier commence a être âgé et connait de multiples problèmes, d'où la nécessité de le reconstruire. Ce bâtiment sera le seul investissement de ce mandat et nous avons du faire preuve d'ingéniosité pour optimiser le budget. Nous avons fait appel à la programmiste Marie-Sylvie Gary qui a eu l'idée de s'appuyer sur la salle Bernard Céret. Le concept architectural proposé par Julien Delmas nous a beaucoup séduit ainsi que le choix des lames de bois et de la couleur rouge, qui rappellent la tradition japonaise." Michel Vernejoul a donné rendez-vous à tous dans un peu moins d'un an pour l'inauguration officielle.
"Je ne connaissais pas Martignas et j'ai découvert une belle ville dans un superbe environnement, souligne Frank Raynal. Nous sommes heureux quand la Métropole peut participer à un super équipement comme celui-ci et avec un coût maîtrisé. Le sport fait partie des attentions de Bordeaux Métropole, même si ce n'est pas de sa compétence." Arnaud Arfeuille a reconnu qu'il était en effet nécessaire de revoir ce bâtiment. "Le département est fier de participer à cet équipement, un dossier porté par mon prédécesseur, l'ancien conseiller général Jacques Fergeau."