Le 13 septembre, suite à de nombreux dysfonctionnements matériels, l'ensemble des professeurs du lycée Fernand Daguin avait décidé de débrayer à 10 h. Une panne ayant été identifiée et réparée, ils avaient repris le travail à 14 h. Mais les problèmes ne sont toujours pas résolus et les professeurs se sont réunis jeudi midi pour faire le point. "Pour les problèmes de connexion, des personnels du Conseil Régional étaient au lycée hier après-midi (mercredi) pour trouver l'origine du problème, explique un enseignant. En soulevant le faux plafond, ils ont découvert que des bornes Wifi avaient été déconnectées. Qui a fait cette intervention et pourquoi ?"
Aujourd'hui, faire cours comme autrefois n'est plus possible, l'enseignement a évolué et quelle que soit la matière, l'informatique est un outil indispensable. Pour la vie scolaire, tout est informatisé et même les parents sont habitués à être prévenu par sms. Le lycée Fernand Daguin c'est près de 1800 élèves, un surnombre de 200, et 180 professeurs (environ 550 lycéens à Marcel Dassault). "Les pannes étaient là dès la prérentrée et on a toujours essayé de trouver des solutions, mais à un moment donné, ce n'est plus possible, témoigne un professeur. On nous impose une réforme, le ministre Jean-Michel Blanquer a mis le numérique en avant, mais rien n'est prêt à temps. On a l'impression d'une volonté de destruction de l'éducation nationale par le Ministre." Suite à l'incendie du gymnase Léo Lagrange (décembre 2018), des dégradations ont été constatées sur le bâtiment A. Les enseignants aimeraient avoir au moins des fenêtres qui s'ouvrent et des rideaux occultant pour protéger de la chaleur et de la lumière. Pour les cours d'EPS, une organisation a pu être mise en place avec le soutien de la Mairie. Les salles informatiques sont équipées de 18 postes, ce qui est insuffisant, et les cours d'accompagnement personnalisé se font à 35 élèves, c'est impossible à gérer. "Malgré les demandes répétées de l'administration, la Région ne prend pas la mesure de l'urgence de la situation, déplorent les professeurs. Notre lycée est une vieille carcasse qui a besoin d'être revue, cela fait 10 ans que les travaux sont demandés, on se sent abandonnés."